Les croisières transatlantiques


En 1958, le Maxim’s de Juan-les-pins ferme ses portes et son jardin, les plaintes pour tapage nocturne se multiplient. La petite station balnéaire a grandi, l’urbanisation de la ville change les mentalités et les rapports de voisinage. C’est la fin d’une époque, tous les cabarets en plein air doivent fermer. Pour les saisons d’été 59,60,62, les Merry Boys se produisent au Palais de la Méditerranée, en 61 au Palm Beach de Cannes et la dernière saison en 1963 à la Réserve de Saint-Raphael .

Au début des années soixante les contrats sont de plus en plus difficiles à obtenir. Les jeunes s’intéressent à d’autres styles de musique et de nouveaux orchestres plus jeunes apparaissent. Les Merry Boys doivent évoluer, un désaccord va naître entre Tomas et Louis sur l’orientation à donner à l’orchestre. Les 2 amis se séparent après plus de trente ans de «musiques et de fêtes communes». Louis   a une proposition en or d’une compagnie de transport maritime pour monter un quintette. Il accepte et se lance à 55 ans dans une nouvelle vie.
Le paquebot s’appelle le Provence, 2 ans plus tard il est racheté par la famille Costa, rénové et devient l’Enrico C.



Le Provence




En 1963 et 1964 le Provence remplace le Bretagne et effectue des traversées entre Marseille, New-York, les Caraïbes et Buenos Aires.


Louis va connaître un très grand succès, les musiciens vont très vite s’adapter à cette nouvelle clientèle de voyageurs qui veut s’amuser et faire la fête pendant ces longues traversées. Le Merry Boy s’en donne à coeur joie, au piano et à l’accordéon. Le Commandant l’admire sans réserve et l’appelle affectueusement Maestro.
Pendant 17 ans il parcourt les mers et les océans, ses croisières préférées sont dans ces pays d’Amérique du Sud d’où viennent ces musiques qu’il a tant aimées jouer et composer.
Au cours d’un de ces voyages il rencontre Roland Gerbeau qui chante pour le plaisir le temps d’une traversée, la chanson «votre visage» qu’il n’a jamais pu enregistrer. Louis l’accompagne au piano. 




Le soir au restaurant, Louis fait le tour des tables et joue l’hymne du pays d’origine des nouveaux venus, il joue de mémoire, sans partition, une quarantaine d’hymnes différents, à la grande surprise des principaux intéressés.


L'orchestre en 1967

L’Enrico C est rénové pour augmenter le nombre de cabines et de passagers. Les émigrants italiens et espagnols bénéficient d’un tarif préférentiel. Il passe progressivement d’un navire de transport à un bateau de croisières. En 1966 après l’inauguration en méditerranée, il reprend ses traversées vers Buenos Aires au sud et Port Everglades en Floride au nord. Son port d’attache est Gènes.


La carte de membre d'équipage

A partir de 1972 il devient un véritable bateau de croisières et abandonne le transport. Il effectue des escales à Cannes, Barcelone, Lisbonne, Rio, Santos, Buenos Aires jusqu’à la Terre de Feu. Puis en Afrique du Sud et au Mozambique.


L'Enrico C



1971 : les joueurs de La Squadra Azzurra: Mazzola, Battara, Anastasi, Bertini, finaliste de la coupe du monde de 1970 au Mexique contre le Brésil de Pelé.  

1972: croisières en Afrique du sud et au Mozambique

Madeleine fête son anniversaire à bord au cours d'une traversée de l'Atlantique

1976 


                        Photo collection privé Liliane Massa-Aimar amie de Golfe-Juan lors d'un séjour sur le bateau 










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